La galerie Agama présente, du 20 avril au 26 mai 2018, l’exposition « Les Bonobos », sur le cours d’Estienne d’Orves à Marseille. Venez découvrir les œuvres de l’artiste Pavan, ainsi qu’une sélection de terres cuites africaines en provenance du Ghana et du Nigéria.

Artiste autodidacte, Pavan a l’art de révéler l’essence même de la fragilité de l’humanité. Né en 1967, il commence à peindre en 1999. Dès lors, il s’éloigne des outils de peinture « classiques » (le chevalet, la peinture à l’huile…), pour s’approcher davantage du caractère brut de l’art. C’est grâce à l’une de ses techniques atypiques, consistant à sculpter à même le mur, qu’il s’est fait connaître.

Paradoxalement, il y a dans sa production un aspect autant sauvage que maîtrisé. Fils et petit-fils de maçons, il utilise pour créer divers matériaux de construction tels que des plaques de BA13 et des planches, qu’il associe à du plâtre, du ciment, de la terre ou encore à des pigments naturels, dans l’optique de « maçonner pour créer ».

Dans la série présentée à la galerie Agama, c’est sur des supports plus communs (bois et estampes sur papiers) qu’il juxtapose, martèle et fixe la matière à l’aide de brou de noix et d’encre de chine. Il crée ainsi des silhouettes – qui semblent être en mouvement – de l’un de nos plus proches cousins : le bonobo.

Il entaille la matière comme pour creuser de façon concomitante les ressemblances et les dissonances entre l’homme et le bonobo.

Son objectif artistique : « ouvrir le mur comme on ouvre un corps ». Il nous laisse alors entrevoir notre part animale, aux sources même de l’humanité, mettant à mal la prétendue « supériorité » de notre espèce.

Certains des Bonobos de Pavan s’accouplent, d’autres nous fixent, ils semblent tous nous défier ou plutôt nous questionner. C’est parce que les bonobos partagent 97 % de notre ADN, que Pavan décide d’en faire ses muses sauvages. A travers ces ombres, il questionne les 3 % manquants qui nous différencient de cette espèce. Ces 3 % d’humanité qui font toute notre vanité. C’est donc un rendez-vous un peu troublant, parfois dérangeant, que la galerie Agama nous propose, à la rencontre d’une part de notre humanité.

Parallèlement, la galerie Agama propose au public un voyage dans le temps, grâce à une sélection de terres cuites en provenance du Ghana et du Nigéria : poteries en forme de visage servant de récipient à libations rituelles, marqueurs funéraires, éléments de sculptures royales (cours, têtes, buste), objets miniatures (pendentif ou sculpture entière), sculptures représentatives d’esprits ou du divin…
Ces pièces feront écho l’œuvre de Pavan, tant par la matière de production – la terre cuite – que par le modelé et l’essence créative (le rapport à l’esprit, au divin, à l’humanité). Le public pourra ainsi remonter aux origines des cultures d’Afrique de l’Ouest.

Informations pratiques

  • Vernissage le vendredi 20 avril à partir de 18h, en présence de Pavan.
  • Exposition du 20 avril au 26 mai 2018, du mercredi au samedi de 14h à 20h.
  • Galerie Agama, 33 cours d’Estienne d’Orves, 13 001 Marseille. Métro Vieux Port

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